Entretiens, Traductions, Inédits

18/03/2011

Figurent ci-dessous, par ordre alphabétique, tous les auteurs qui, jusqu’au n°43 compris, ont fait l’objet d’un entretien, ou qui ont participé à un débat, publié dans la revue. Les philosophes dont nous avons publié des textes inédits et / ou des traductions, y figurent également.

Les entretiens, les traductions et les inédits suscitant souvent l’intérêt du lecteur du Philosophoire, cette liste peut ainsi constituer une aide précieuse à la recherche.

Affergan Francis

Professeur d’ethnologie à l’université Paris V — Sorbonne, il est notamment l’auteur de Critiques anthropologiques (Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1991) et de La pluralité des mondes (A. Michel, 1997). Entretien dans le n°23 « L’Humain ».

Alain

Emile-Auguste Chartier (18681951), dit Alain est l’un des plus grand philosophe du XXe siècle, représentant le courant de la « philosophie réflexive » française. Publication inédite de son Journal 1939-1940 dans le n°13 « La Violence ».

Athîreddin al-Abharî

Philosophe arabe du XIIIe siècle, mort en 1264, dont la biographie est peu connue. Les chroniqueurs nous disent qu’il a séjourné à Musil en Irak, ainsi qu’en Asie mineure. De ses œuvres on n’a recensées que trois : 1-Hidâyat Al-hikma (la voie de la sagesse) qui se constitue de trois parties : la logique, la physique et la théologie 2- kachf al-hakâik (le dévoilement des vérités) 3- Isagoge. En s’inscrivant dans la même voie qu’Avicenne, la philosophie d’Al-abharî est composée à la fois de pensées scolastiques et d’un mysticisme dans lequel le néoplatonisme côtoie l’islam. Il est à retenir que l’Isagoge était connu en terre d’islam bien avant Al-abharî. On remontait la première traduction faite de ce livre à Mohammad Ibn Al-moukaffa (le fils de Abdullah ibn al-Mukaffa traducteur du fameux Kalila wa Dimna) qui l’aurait, probablement, traduit du syriaque ou directement du grec. Traduction de son Isagoge dans le n°22 « La Religion »

Augé Marc

Sociologue-anthropologue, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (et président de l’EHESS de 1985 à 1995), Marc Augé est spécialisé dans l’étude des sociétés occidentales contemporaines. Entretien dans le n°5 « Le Voyage ».

Badiou Alain

Enseigne la philosophie à l’Université de Paris VIII – Saint-Denis et au Collège International de Philosophie. Philosophe, dramaturge et romancier, il dirige avec Barbara Cassin la collection « L’ordre philosophique » aux Éditions du Seuil. Entretien dans le n°9 « La Métaphysique ».

Baudrillard Jean

Germaniste de formation, Jean Baudrillard a enseigné la sociologie à l’université de Paris X -­ Nanterre pendant de nombreuses années. Il est considéré comme un représentant majeur de la pensée post-moderne en France ; sa démarche excède cependant les disciplines et étiquettes pour s’apparenter à une méditation trans-générique sur les fondements symboliques de notre époque. Entretien dans le n°19 « L’Histoire ».

Bensaïd Daniel (1946-2010)

Ancien professeur de philosophie à l’université de Paris VIII – Saint Denis, ainsi que militant et théoricien de la Ligue Communiste Révolutionnaire. Parmi ses dernières publications : Un monde à changer (Txtuel, 2003), Une lente impatience (Stock, 2004), Fragments mécréants, mythes identitaires et république imaginaire (Lignes, 2005), Eloge de la politique profane (A. Michel, 2008). La revue Lignes lui a consacré un numéro spécial d’hommage en mai 2010. Entretien sur le rôle des intellectuels, dans le n°37 « L’Egalité ».

Bidar Abdennour

Professeur de philosophie en classes préparatoires à Sophia-Antipolis. Il est notamment l’auteur d’Un islam pour notre temps (Le Seuil, 2004) et de Self Islam (Le Seuil, 2006), ouvrages dans lesquels il cherche à concilier sa foi musulmane avec les valeurs du monde occidental contemporain. Débat dans le n°29, sur la laïcité.

Blais Marie-Claude

Maître de conférence en sciences de l’éducation à l’université de Rouen. Auteur de Au principes de la République, le cas Renouvier (Gallimard, 2000) et, en collaboration avec M. Gauchet et D. Ottavi, de Pour une philosophie politique de l’éducation, six questions pour aujourd’hui (Bayard, 2000; Hachette, 2003). A dirigé le n°45 de la revue Corpus consacrée à Renouvier : philosophie politique (2003). Entretien hors thème dans le n°22 « La Religion ».

Boulnois Olivier

Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études. Ses recherches et son enseignement portent sur les philosophies médiévales. Parmi ses axes de recherche, mentionnons : la question de la métaphysique comme science, les doctrines de l’intentionnalité et de la représentation, les théologies de la toute puissance divine, l’invention de la volonté comme auto-détermination à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle. Entretien dans le n°18 « La Volonté ».

Boureau Alain

Alain Boureau est historien du Moyen Age. Ses champs de recherche sont l’histoire intellectuelle du christianisme médiéval et en particulier de la pensée scolastique, la morphologie historique du droit et des normes au Moyen Age, l’histoire religieuse du politique, et l’histoire politique du religieux. Il a fondé et dirige le Groupe d’anthropologie scolastique, au sein du Centre de recherches historiques de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), consacré à la scolastique comme science de l’homme et à la normativité médiévale. Entretien dans le n°19 « L’Histoire ».

Bouveresse Jacques

Après avoir enseigné la philosophie à l’université Paris I, Jacques Bouveresse est actuellement professeur au Collège de France. Il est l’auteur d’une œuvre philosophique considérable. Entretien dans le n°12 « La Nature ».

Brague Rémi

Professeur à l’Université de Paris I (chaire de philosophie arabe), ainsi qu’à la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich (chaire « Romano Guardini » de Religionswissenschaft), Rémi Brague connaît de première main les trois traditions monothéistes. Parti en effet de la philosophie grecque, il s’intéresse à présent plus spécifiquement au Moyen Age, tant chrétien que juif et musulman. Sa perspective est cependant plus large, puisqu’il cherche par là à mieux comprendre la modernité. Entretien dans le n°22 « La Religion ».

Calvès Gwénaële

Professeure de droit public à l’Université de Cergy-Pontoise. Ses recherches portent sur le droit de l’égalité et de la non-discrimination, qu’elle enseigne notamment à l’Université Paris VII. Depuis 2000, elle co-dirige avec Daniel Sabbagh le groupe de recherche «Politiques anti-discriminatoires» (CERI-Sciences Po). Ses derniers livres parus sont La discrimination positive(PUF, 3ème éd., 2010) et La nature de la décision judiciaire (présentation et traduction d’un ouvrage de Benjamin N. Cardozo, Dalloz, 2011). Elle prépare un manuel de Droit des minorités (LGDJ, 2012). Entretien dans le n°37 « L’Egalité ».

Castel Pierre-Henri

Chargé de recherches au CNRS et psychanalyste, membre de l’Association Lacanienne Internationale. Il est engagé dans des recherches historiques et philosophiques sur la psychopathologie et la notion de sujet qu’il mène en s’appuyant sur la philosophie analytique de l’esprit et la psychanalyse. Entretien dans le n° 21 « Le Corps et l’Esprit ».

Comte-Sponville André

Philosophe matérialiste, rationaliste et humaniste, est né à Paris, en 1952. Longtemps maître de conférences à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), il démissionne de sa chaire en 2003 pour consacrer davantage de temps à l’écriture et aux conférences qu’il donne en dehors de l’Université. Il est membre du Comité Consultatif National d’Éthique. Parmi les nombreux ouvrages qu’il a publiés (traduits en 24 langues), on peut citer le Traité du désespoir et de la béatitude (PUF, 1984 et 1988), Une éducation philosophique (PUF, 1989), Valeur et vérité (PUF, 1994), Petit traité des grandes vertus (PUF, 1995), La sagesse des Modernes (avec Luc Ferry, Robert Laffont, 1999), L’être-temps (PUF, 1999), L’esprit de l’athéisme (Albin Michel, 2006), Le goût de vivre et cent autres propos (Albin Michel, 2010), Le sexe ni la mort (Albin Michel, 2012), et le Dictionnaire philosophique (PUF, 2001 – nouvelle édition, revue et augmentée, en 2013). Entretien dans le n°40 « La Pensée philosophique ».

Cosandey David

Né en 1965, David Cosandey est un historien, géographe et géopolitologue suisse. Après une formation de physicien, couronnée par un doctorat en physique théorique, il s’est intéressé à l’histoire des civilisations, et singulièrement à l’influence, sur le progrès techno-scientifique, des conditions extérieures à la science – à savoir l’influence du cadre politico-économique, et in fine géographique. Il a ainsi publié Le Secret de l’Occident, vers une théorie générale du progrès scientifique (1997, puis Flammarion, 2007), qui est un ouvrage de référence en histoire des civilisations, en histoire économique, en histoire des sciences et en philosophie de l’histoire. Il travaille également dans la modélisation mathématique du risque en finance. Outre Le Secret de l’Occident, il a publié L’Europe et la Science (Actes sud, 1999) et La Faillite coupable des retraites (L’Harmattan, 2003), où il étudie les causes de la dénatalité frappant les pays avancés. Entretien dans le n°41 « Orient et Occident ».

Crépon Marc

Directeur de recherches au CNRS, Marc Crépon enseigne à l’École Normale Supérieure. Ses travaux se situent à l’articulation de la philosophie du langage et de la philosophie politique. Ses derniers ouvrages parus sont Marc Crépon, Altérités d’Europe (Paris, 2006),Langues sans demeure, (Paris, 2005), Terreur et poésie (Paris, 2004) chez Galilée et Nietzsche, l’art et la politique de l’avenir (Paris, 2003) aux Presses Universitaires de France. Entretien dans le n°27 « La Culture ».

Dagognet François

Né à Langres en 1924, François Dagognet a suivi une double formation philosophique et scientifique. Elève de Canguilhem, il est agrégé de philosophie en 1949, docteur en médecine en 1958. Il a acquis des connaissances précises dans les domaines de la neuropsychiatrie, de la chimie et de la géologie, et s’est employé à réfléchir en philosophie sur les méthodes à l’œuvre dans ces disciplines. Professeur de philosophie à l’université de Lyon puis à Paris (Sorbonne), longtemps président du jury de l’agrégation, François Dagognet est l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages. Entretien dans le n°21 « Le Corps et l’Esprit ».

Dastur Françoise

Professeur émérite de philosophie à l’Université de Nice–Sophia Antipolis où elle a enseigné de 1999 à 2003, après avoir enseigné à Paris I (Sorbonne) de 1969 à 1995 et à Paris XII (Créteil) de 1995 à 1999. Son travail porte plus particulièrement sur la phénoménologie et sur l’idéalisme allemand. Elle a fondé en 1993 l’École Française de Daseinsanalyse (analyse existentielle) dont elle est la présidente. Elle a publié de très nombreux articles en français, en anglais et en allemand et une douzaine de livres. Dernières publications : Heidegger et la question anthropologique, Louvain-Paris, Peeters, 2003 ; La phénoménologie en questions : Langage, altérité, temporalité, finitude, Paris, Vrin, 2004 ; Philosophie et différence, Chatou, La Transparence, 2004 ; A la naissance des choses, Art, poésie et philosophie, La Versanne, Encre Marine, 2005 ; Comment affronter la mort ?, Bayard, Paris, 2005 ; Heidegger et la question du logos, Paris, Vrin, 2007. Entretien dans le n°28 « La Raison ».

Descola Philippe

Ethnologue et anthropologue. Il occupe une chaire d’Anthropologie de la nature au Collège de France depuis 2000. Dans Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005), il cherche à extraire l’anthropologie du paradigme que constituait pour elle le dualisme de la nature et de la culture. Il y montre que l’opposition entre nature et culture, loin d’être universelle, ne constitue qu’une façon parmi d’autres d’objectiver la réalité. Il est aussi l’auteur de La Nature domestique : symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar (éd. de la MSH, 1986) ; Les idées de l’anthropologie (avec G. Lenclud, C. Severi et A.-C. Taylor, Colin, 1988) ; Les lances du crépuscule : relations Jivaros. Haute-Amazonie (Plon, 1993) ; La production du social : autour de Maurice Godelier (avec J. Hamel et P. Lemonnier, Fayard, 1999). Entretien hors thème dans le n°36 « Progrès et Déclin ».

Descombes Vincent

Agrégé et docteur en philosophie, Vincent Descombes enseigne tout d’abord en France dans différentes universités, puis à partir de 1983 et jusqu’en 1992 aux Etats-Unis, à l’Université Johns Hopkins (Baltimore), puis à celle d’Emory (Atlanta). Désormais directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales, il consacre ses recherches au problème de l’esprit en philosophie sociale, où la philosophie analytique et la philosophie de l’action occupent une place centrale. Plusieurs de ses livres ont été traduits en anglais. Entretien dans le n°25 « La Modernité ».

Dubet François

Enseignant à l’université de Bordeaux et à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales, François Dubet a rejoint le Centre d’analyes et d’intervention sociologique (Cadis) au moment de sa création en 1981. Dans ce laboratoire fondé par Alain Touraine et consacré à l’étude des nouvelles formes de mouvements sociaux, il a découvert la méthode de l’intervention sociologique à partir de laquelle il va développer une approche théorique originale intitulée « sociologie de l’expérience ». Celle-ci s’inscrit au sein du courant de la sociologie de l’action, qui s’intéresse aux logiques à l’œuvre dans les actions des individus. Au cours des années 1990, il a développé une réflexion issue de ses premiers travaux empiriques portant sur les jeunes de banlieue et la question de l’expérience scolaire dans une trilogie articulée autour de l’expérience sociale (Sociologie de l’expérience), de la structure sociale (Dans quelle société vivons-nous ? avec Danilo Martuccelli ) et de la socialisation (Le déclin de l’institution ). Théoricien attentif à la construction par les acteurs de leur propre expérience du monde social, il est par ailleurs aujourd’hui considéré comme un des meilleurs spécialistes de l’école et des questions scolaires sur lesquelles la plus grande partie de ses ouvrages ont porté. Entretien dans le n°25 « La Modernité ».

Duns Scot Jean

Théologien et philosophe écossais (12661308), fondateur de l’école scolastique dite scotiste. Il fut la fierté de l’ordre franciscain, et influença profondément Guillaume d’Ockham. Traduction inédite de La Lectura, L. II, Q. 25, dans le n°18, « La Volonté ». Traductions inédites de textes sur la philosophie première dans le n°20 « La Philosophie ».

Engel Pascal

Professeur de philosophie moderne et contemporaine à l’Université de Genève. Docteur d’État, agrégé de philosophie, ancien élève de l’E.N.S. Ulm, il a enseigné dans de nombreuses universités, aussi bien en France (Grenoble, Caen, Paris IV-Sorbonne) qu’à l’étranger en qualité de professeur invité (Danemark, Québec, Australie, Hong-Kong, Tunisie, Grèce notamment). Ses travaux ont évolué de la philosophie analytique  à la philosophie de l’esprit et des sciences cognitives, et ont porté notamment sur la philosophie de la logique et la philosophie du langage. Parmi ses principales publications : Identité et référence, la théorie des noms propres chez Frege et Kripke, Presses de l’Ecole Normale Supérieure, 1985 ;La Norme du vrai, philosophie de la logique (Gallimard, 1989) ; Donald Davidson et la philosophie du langage (PUF, 1994) ; Philosophie et psychologie (Gallimard, 1996) ; La dispute, une introduction à la philosophie analytique (Minuit, 1997 ; avec Jérôme Dokic) ; Vérité et succès (PUF, 2001). Entretien dans le n°28 « La Raison ».

Finkielkraut Alain

Philosophe et essayiste, il s’est engagé, à travers ses écrits, dans des débats publics et des combats politiques, tant en France (au sujet du négationnisme, du procès Barbie, ou de l’antisémitisme) qu’à l’étranger (au sujet de la guerre en ex-Yougoslavie, du conflit israëlo-palestinien, ou de la situation internationale). Il a notamment publié: Le Juif imaginaire (Seuil, 1980), La Défaite de la pensée (Gallimard, 1987), La Mémoire vaine. Du crime contre l’humanité (Gallimard, 1989), Le Mécontemporain. Péguy, lecteur du monde moderne (Gallimard, 1991), Comment peut-on être Croate? (Gallimard, 1992), Au Nom de l’Autre. Réflexions sur l’antisémitisme qui vient (Gallimard, 2003), Les Battements du monde, dialogue avec Peter Sloterdijk (Pauvert, 2003). Entretien dans le n°22 « La Religion », et débat dans le n°23 « L’Humain ».

Fleury Cynthia

Philosophe, elle travaille dans le cadre du CHPM-CNRS sur les platoniciens de Perse et les platoniciens de la Renaissance. Membre du comité de rédaction de la revue Cités (PUF) et co-rédactrice en chef de son Hors Série, elle est aussi fondatrice et secrétaire générale du « Prix Philosophie » décerné, chaque année, au Centre Pompidou, en partenariat avec la Fnac et France Culture. Entretien dans le n°21 « Le Corps et l’Esprit ».

Fouré Marc-Antoine

Né le 27 février 1960 à Oran (Algérie), titulaire d’une maîtrise de biologie cellulaire (Jussieu, 1984) et d’une thèse de troisième cycle EDHEC sur la veille technologique dans l’industrie du diagnostic in vitro, Marc-Antoine Fouré occupe les fonctions d’ingénieur d’applications biomédicales auprès d’un industriel dans ce secteur d’activités. Spécialisé et impliqué dès 1995 dans le processus de l’évaluation du risque de la trisomie 21 fœtale par les marqueurs sériques, il participe à la mise en oeuvre des protocoles d’évaluation auprès des centres spécialisés en vue de leur expertise par l’Agence du Médicament et le ministère de la Santé. Entretien dans le n°6 « La Vie ».

Gardner Oward

Professeur en sciences cognitives et sciences de l’éducation à la Harvard Graduate School of Education. Il est particulièrement connu dans les cercles pédagogiques pour sa théorie des intelligences multiples : une critique de l’idée qu’il existerait une seule intelligence humaine qui pourrait être vérifiée par des instruments psychométriques normalisés. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels: The Disciplined Mind (Penguin Putnam, 2000); Intelligence Reframed (New York, Basic Books, 2000); Good Work (avec Mihaly Csikszentmihaly et William Damon, New York, Basic Books, 2001); Multiple Intelligences : New Horizons (New York, Basic Books, 2006); The development and education of the mind : The collected works of Howard Gardner (London, Routledge, 2006); Five Minds for the Future (Boston, Harvard Business School Press. 2007). Principales publications en français : L’intelligence et l’école (Retz, 2012) ; Les Intelligences Multiples (Retz, 2005) ; Les Formes de l’intelligence (O. Jacob, 1999) ; Les Personnalités exceptionnelles (O. Jacob, 1999) ; Gribouillages et dessins d’enfants (P. Mardaga, 1997) ; L’intelligence et l’école (Retz, 1996). Howard Gardner est membre de l’American Academy of Arts and Sciences depuis 1995. Traduction dans le n°42 « L’Intelligence et la Bêtise ».

Gauchet Marcel

Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Marcel Gauchet dirige la revue Le Débat. Il est l’auteur d’une œuvre considérable qui se situe au carrefour de la philosophie, de l’anthropologie et de l’histoire. L’essentiel de sa réflexion consiste à retracer la genèse de l’individu moderne et de ses différentes formes dans le cadre de ce qu’il nomme la révolution des droits de l’homme. Entretien dans le n°19 « L’Histoire ».

Givsan Hassan

Né à Téhéran, Hassan Givsan enseigne à l’université de Darmstadt. Livres publiés : Materialismus und Geschichte. Studie zu einer radikalen Historisierung der Kategorien, Frankfurt am Main/Bern, Peter Lang, 1981 (Doctorat); Heidegger, das Denken der Inhumanität: eine ontologische Auseinandersetzung mit Heideggers Denken, Würzburg, Königshausen & Neumann, 1998 (Thèse d’habilitation); ainsi que deux recueils d’articles: Zu Heidegger et Nach Hegel (Königshausen & Neumann, 2011, pour les deux recueils). Un ajout à la Thèse d’habilitation consacré à la réception de Heidegger (Eine bestürzende Geschichte: Warum Philosophen sich durch den “Fall Heidegger” korrumpieren lassen, Würzburg, Königshausen & Neumann, 1998) a été traduit en français par Denis Trierweiler : Une histoire consternante. Pourquoi des philosophes se laissent corrompre par le « cas Heidegger » (Presses Universitaires de Paris Ouest, 2011). Un recueil en son hommage a été publié par Heidelinde Beckers et Christine Magdalene Noll : Die Welt als fragwürdig begreifen: ein philosophischer Anspruch (Königshausen & Neumann, 2006). Traduction dans le n°39 « La République ».

Grosos Philippe

Professeur de philosophie moderne et contemporaine à l’Université de Lausanne. Il est l’une des figures de la phénoménologie française contemporaine, continuateur d’un geste philosophique qui trouve ses racines dans les penseurs rebelles à la pensée systématique, de Kierkegaard à Henri Maldiney. Ouvrages parus : Système et subjectivité (Vrin, 1996), jusqu’à Questions de système (L’âge d’Homme, 2007). Il a co-traduit les Écrits sur la religion de Hegel (Vrin, 2001). On retiendra aussi Philosophie et théologie de Kant à Schelling (Ellipses, 1999), L’inquiète patience. Essai sur le temps requis (La Transparence, 2004), Péguy philosophe (La Transparence, 2005) et L’existence musicale. Essai d’anthropologie phénoménologique (L’Age d’Homme, 2008). Il est également responsable d’une revue culturelle et scientifique, Cadmos, qu’il a co-fondée en 2002. Entretien dans le n°30 « Le Devoir ».

Héritier Françoise

Professeur honoraire au Collège de France, Françoise Héritier a occupé à partir de 1982 la chaire d’étude comparée des sociétés africaines. Anthropologue de renom international, elle a longtemps étudié des systèmes de parenté, jusqu’à ce qu’elle inscrive finalement « l’anthropologie dans la cité » et s’engage personnellement sur des questions cruciales de société, telles que la domination masculine et la violence. Elle est notamment l’auteure de L’Exercice de la parenté (1981), Les deux sœurs et leur mère : anthropologie de l’inceste (1994), Masculin / féminin. La pensée de la différence (1996) puis Masculin / féminin. Dissoudre la hiérarchie (1999).  Elle a par ailleurs publié en 1996 et 1999 les recherches qu’elle a mené dans le cadre de ses séminaires, sous le titre : De la violence I et II. Entretien dans le n°31 « L’Universel ».

Houellebecq Michel

Ecrivain, il a publié des recueils de poèmes, des articles, des essais, des romans (Extension du domaine de la lutte, Les particules élémentaires, Plateforme, La possibilité d’un île, La carte et le territoire), traduits dans de nombreux pays et qui lui ont apporté une notoriété internationale. Débat dans le n°23 « L’Humain ».

Imbach Ruedi

 Né en 1946 à Sursee, Canton de Lucerne, Ruedi Imbach a été formé puis a longtemps enseigné la philosophie médiévale à l’Université de Fribourg (Suisse), dont il fut également le vice-recteur (1999-2000). Il a également été chercheur associé à l’Université de Bochum (Allemagne) ainsi qu’à l’Université de Florence (Italie). En 1999, il a été élu professeur de philosophie médiévale à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV). En 2001, il a obtenu le Prix Marcel Benoist, la plus importante distinction scientifique suisse, pour l’ensemble de son œuvre. En 2002, il a été le titulaire de la Chaire Etienne Gilson de l’Institut Catholique de Paris, et en 2004, de la Chaire Cardinal Mercier de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique). Entretien dans le n°26 « Le Bonheur ».

Jacob André

Professeur émérite à l’Université de Paris-X, Directeur de l’Encyclopédie Philosophique Universelle (P.U.F.), est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages allant de sa thèse de doctorat Temps et Langage au tout récent L’homme entre Temps et Ethique (En quête d’une philosophie pratique, vol 1) en passant par d’importants travaux de linguistique et de philosophie et deux essais sur le Mal. Se démarquant résolument d’Emmanuel Levinas avec lequel il partage cependant un souci éthique fondamental, il n’a cessé de travailler à l’édification d’une éthique anthropologique, tributaire tant de l’ensemble des sciences de l’homme que d’une visée lointainement inspirée de l’a-moralisme rigoureux d’un Spinoza, voire d’un Nietzsche, et tranchant résolument en cela avec différentes visées contemporaines marquées par l’idée de transcendance. Entretien dans le n°28 « La Raison ».

Jimenez Marc

Professeur émérite à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne. Il a enseigné l’esthétique à l’UFR d’Arts plastiques et sciences de l’art où il a dirigé le laboratoire d’esthétique théorique et appliquée. Il est également directeur de la « Collection d’esthétique » aux éditions Klincksieck. Traducteur d’Adorno (Théorie esthétique, Modèles critiques), de Peter Bürger (La prose de la modernité), et d’A.W. Schlegel (La doctrine de l’art), il a notamment publié : Qu’est-ce que l’esthétique ? (Gallimard, 1997) et La querelle de l’art contemporain (Gallimard, 2005). Entretien dans le n°38 « La Beauté ».

Jullien François

Philosophe et sinologue, François Jullien est professeur à l’Université Paris-Diderot et membre de l’Institut universitaire de France. Il dirige également l’Institut de la pensée contemporaine. Son œuvre − plus d’une vingtaine d’ouvrages, traduite dans une vingtaine de pays − s’attache à comprendre les gestes fondateurs de la pensée occidentale et les orientations essentielles de ce logos, longtemps considéré comme définissant les principes universels de la rationalité comme telle. C’est en étudiant d’autres sources possibles de la pensée que l’on peut saisir la singularité de ce qui était supposé universel. La pensée chinoise est ce révélateur. Le dernier ouvrage de l’auteur, De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures (Fayard, 2008), se présente ainsi comme une étape importante de la réflexion de l’auteur sur les rapports de l’Occident et de l’Orient chinois, et sur les conséquences qu’il convient d’en trier à propos de notre accès à l’universel. Entretien dans le n°31 « L’Universel ».

Kahn Pierre

Professeur de sciences de l’éducation à l’université de Caen-Basse-Normandie. Ses travaux articulent philosophie et histoire de l’éducation. Il s’est intéressé aux origines de l’enseignement des sciences à l’école primaire dans La leçon de choses (Presses Universitaires du Septentrion, 2002). Il est aussi l’auteur de : Le positivisme (Quintette, 1996) ; De l’enseignement des sciences à l’école primaire. L’influence du positivisme (Hatier, 1999) ; Condorcet: l’école de la raison (Hachette, 2001) ; L’école républicaine et la question des savoirs (CNRS éditions, 2003) ; La Laïcité. (Le Cavalier Bleu, 2005). Entretien dans le n°35 « La Science ».

Keck Frédéric

Chargé de recherche au CNRS. Il a publié Claude Lévi-Strauss, une introduction (La découverte, 2004) et Lucien Lévy-Bruhl, entre philosophie et anthropologie (CNRS, 2008). Il a collaboré à l’édition de La pensée sauvage de Lévi-Strauss en Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2008), des Deux sources de la morale et de la religion de Bergson (PUF, 2008), et de La mentalité primitive de Lévy-Bruhl (Flammarion, 2010). Il vient de publier Un monde grippé (Flammarion, 2010) à partir de quatre ans d’enquête sur les maladies animales en France et en Chine. Entretien dans le n°35 « La Science ».

Kintzler Catherine

Professeur émérite ded de philosophie à l’université de Lille III. Spécialiste de l’esthétique des XVIIè et XVIIIè siècles, elle a également publié plusieurs ouvrages consacrés à la réflexion politique. A lire notamment : Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen (Gallimard, 1987), Jean-Philippe Rameau, splendeur et naufrage de l’esthétique du plaisir à l’âge classique (Minerve, 1988), La République en questions (Minerve, 1996). Dernier ouvrage paru : Qu’est-ce que la laïcité ? (Vrin, 2007). Entretien dans le n°17 « Le Rire », et  Débat sur la laïcité dans le n°29 « L’Action ».

Koschorke Albrecht

Philosophe allemand né en 1958, professeur de lettres modernes et de sciences de la littérature à l’Université de Constance. Il a reçu pour son œuvre le prix de l’Académie des Sciences de Berlin-Le Brandebourg et le prix Gottfried Wilhelm Leibniz. Ses recherches portent principalement sur la littérature allemande des XVIIe et XXe siècles, la théorie des média et les « sciences de la culture » (Kulturwissenschaften). Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages la plupart inédits en français. Traduction inédite de « Autorégulation. La théorie de l’association de David Hartley, la doctrine de la sympathie d’Adam Smith et la machine à vapeur de James Watt », dans le n°21 « Le Corps et l’esprit ».

Kristeva Julia

Née en Bulgarie, elle travaille et vit en France depuis 1966. Linguiste, sémiologue, psychanalyste, écrivain, elle est professeur à l’Institut universitaire de France et enseigne à l’Université Paris VII – Denis-Diderot, dans l’UFR de Lettres « Sciences des Textes et Documents », en se consacrant tout particulièrement à la littérature du XXème siècle. Elle est, par ailleurs, membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris. Elle enseigne régulièrement à l’Université de Columbia à New York, à l’Université de Toronto, ainsi que dans d’autres universités aux Etats-Unis et en Europe. Entretien dans le n°14 « La Folie ».

Lagneau Jules

Normalien en 1872, Jules Lagneau est agrégé en 1875 et enseigne successivement à Sens, Saint-Quentin, Nancy et Vanves. « C’est là, au sommet d’une colline dominant Paris, qu’allait rayonner, d’un éclat presque secret, cet enseignement austère qui devait lui attacher à jamais l’âme de ses élèves, non seulement par le respect et par l’enthousiasme, mais par ce sentiment que Socrate a voulu dénommer l’amour véritable » (M. Alexandre). La piété de ses élèves, Alain le premier mais non le seul, nous a conservé ses rares Écrits et quatre rédactions de cours (Évidence et certitude, Cours sur le Jugement, Cours sur la Perception, Cours sur Dieu). L’ensemble des inédits (pour l’essentiel des transcriptions de ses cours de Vanves) représente une masse considérable, qui permettrait de restituer un des plus puissants efforts de pensée systématique du siècle, et de rétablir le sens de la profonde continuité d’une certaine philosophie française, qui n’a que trop bien réussi à occulter le terreau sur lequel elle a pourtant trouvé à se développer selon elle-même. Publication d’un cours inédits du philosophe sur « La raison » dans le n°28 « La Raison », ainsi que d’un autre cours inédit sur « L’Activité »,  dans le n°29 « L’Action ».

Laruelle François

François Laruelle est professeur émérite de l’Université Paris-Ouest, et ancien directeur de programme au Collège International de Philosophie. Il a fondé et dirigé deux revues (Pourquoi pas la philosophie ?, de 1983 à1985, et La Décision philosophique, de 1987 à 1989), ainsi que la collection « L’Invention philosophique » aux éditions Aubier, et, depuis 1995, la « Bibliothèque de non-philosophie », chez Kimé. À travers une œuvre considérable, il s’attache à conceptualiser et promouvoir une nouvelle discipline – la « non-philosophie », ou « philosophie non-standard » – enracinée dans une « modélisation quantique et critique » de la pensée philosophique en tant que telle. Parmi ses nombreux ouvrages, publiés entre 1971 et 2014, nous pouvons citer : Les Philosophies de la différence (PUF, 1986), Philosophie et non-philosophie (Mardaga, 1989), Théorie des identités (PUF, 1992), Principes de la non-philosophie (PUF, 1996), Éthique de l’Étranger (Kimé, 2000), Introduction au Non-Marxisme (PUF, 2000), Le Christ futur, une leçon d’hérésie (Exils, 2002), Mystique non-philosophique à l’usage des contemporains (Kimé, 2007), Philosophie Non-Standard. Générique, quantique, philo-fiction (Kimé, 2010), Théorie générale des victimes (Mille et une nuits, 2012), Christo-fiction (Fayard, 2014). Entretien dans le n°43 « L’Identité ».

Lecourt Dominique

Ancien Recteur d’Académie, Dominique Lecourt est Professeur de philosophie à l’Université Paris Diderot (Paris-VII), où il dirige le Centre Georges Canguilhem. Président du Conseil de Surveillance des Presses Universitaires de France, il est Directeur général de l’Institut Diderot, le fonds de dotation pour le développement de l’économie sociale de Covéa, société de groupe d’assurance mutuelle qui réunit notamment la MAAF, MMA et la GMF.  Il est l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages dont L’épistémologie historique de Gaston Bachelard (1969, 11e réed. Vrin, 2002), Contre la peur (1990, 5e réed., PUF, 2011), L’Amérique entre la Bible et Darwin (1992, 3e réed., PUF, 2007), le Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences (1999, 4e rééd., PUF, 2006), couronné par l’Institut de France, Humain post-humain (2003, rééd. PUF, 2011) et le Dictionnaire de la pensée médicale (2004, réed. PUF, 2004) couronné par l’Institut des sciences morales et politiques. Entretien dans le n°36 « Progrès et Déclin ».

Lequier Jules

Né en 1814 et mort par noyade en 1862, au large de Plérin, sur la côte nord de la Bretagne où il a passé une grande partie de son existence. Poète, polytechnicien (X 1834), il est l’auteur d’une œuvre philosophique fragmentaire et inachevée, publiée de manière posthume. Ses fragments, publiés pour la première fois par Charles Renouvier en 1865, ont révélé l’œuvre d’un philosophe et d’un théologien d’exception. Principe de la science et de la morale, idéal politique, moteur à l’origine de toute création humaine, la liberté est l’unique pensée de Lequier. Les principaux textes de Jules Lequier sont : « La Feuille de Charmille », introduction de La recherche d’une première vérité qui comprend Comment trouver, comment chercher une première vérité, Le dialogue du Prédestiné et du Réprouvé et Abel et Abel. A ces principaux textes, il faut ajouter un ensemble de fragments publiés par Jean Grenier sous le titre Œuvres complètes (La Baconnière, 1952), par André Clair dans son édition de La recherche d’une première vérité (PUF Epiméthée, 1993) et par Goulven Le Brech : La fourche et la quenouille (Folle Avoine, 2011) et « Le possible et le nécessaire », Cahiers Jules Lequier n°3 (Les Amis de Jules Lequier, 2012). Fragments inédits sur le beau dans le n°38 « La Beauté ».

Lestel Dominique

Enseigne les sciences cognitives et l’éthologie à l’ENS. Son œuvre le porte aujourd’hui à la refondation d’une anthropologie philosophique qui intègre les savoirs hérétiques d’une éthologie contemporaine des cultures animales, d’une histoire naturelle de la subjectivité et d’une anthropologie des mondes artéfactuels. Dernier livre publié : L’animal singulier (Le Seuil, 2004). Entretien dans le n°27 « La Culture ».

Leterre Thierry

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Thierry Leterre est professeur de science politique à l’Université de Versailles et docteur de l’Université Paris I — Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur l’épistémologie des sciences sociales et sur la démocratie libérale, son histoire et son évolution récente, notamment dans le domaine des nouvelles technologies informatiques. Entretien dans le n°16 « La Liberté ».

Long Thierry

Thierry  Long est maître de conférences à l’université de Nice Sophia-Antipolis. Il est enseignant en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) et chercheur au LASMIC (Laboratoire d’Anthropologie et de Sociologie
« Mémoire, Identité et Cognition sociale »). Depuis une dizaine d’années, il s’intéresse aux rapports entre la pratique sportive et les
conduites morales. Son travail en 2000 – Etude des relations entre la pratique sportive et les représentations du droit et des conduites morales − témoigne de son intérêt pour les représentations liées au sport. Il s’interroge aussi sur l’idéologie véhiculée par la pratique sportive en club : il remet en cause l’idée selon laquelle le sport représente un modèle éducatif par excellence. Son dernier livre, L’éducation par le sport, imposture ou réalité (2008), vise à réfléchir à la possibilité d’une éducation formatrice et constructive pour l’individu. Entretien dans le n°33 « L’Education ».

Löwith Karl

Karl Löwith (1897-1973) est un philosophe allemand dont les travaux abordent principalement la philosophie de l’histoire, l’existentialisme, Hegel et, surtout, Nietzsche. Élève de Heidegger, il développe aussi une profonde remise en question de la pensée heideggerienne. Ses œuvres complètes sont disponibles en allemand en neuf volumes aux éditions J.B. Metzler. Certains de ses ouvrages ont été traduits en français : Max Weber et Karl Marx ; De Hegel à Nietzsche ; Histoire et salut ; Ma vie en Allemagne avant et après 1933. Traduction dans le n°41 « Orient et Occident ».

Macherey Pierre

Professeur de philosophie à l’Université de Lille III. Il est l’auteur d’ouvrages consacrés à l’histoire de la philosophie et aux rapports entre philosophie et littérature. Depuis octobre 2000, il est l’instigateur d’un « groupe de travail » intitulé « La philosophie au sens large ». Entretien dans le n°20 « La Philosophie ».

Marion Jean-Luc

Membre de l’Académie Française, professeur de philosophie à l’Université Paris IV, ainsi qu’à l’Université de Chicago. C’est l’un des plus éminents représentants de la phénoménologie française contemporaine, auteur d’un grand nombre d’ouvrages de notoriété internationale. Entretien dans le n°11 « L’Amour ».

Milner Jean-Claude

Jean-Claude Milner est linguiste, philosophe et essayiste français. Ancien président du Collège International de Philosophie (CIPH), professeur de linguistique à l’Université Paris VII, il fut aussi président du Conseil scientifique de l’Université Paris VII. Il a publié de très nombreux ouvrages, parmi lesquels : Le pas philosophique de Roland Barthes (Verdier, 2003), Les penchants criminels de l’Europe démocratique (Verdier, 2003), La politique des choses (Navarin, 2005), Le Juif de savoir (Grasset, 2007), L’arrogance du présent, regards sur une décennie 1965-1975 (Grasset, 2009), L’Universel en éclats (Verdier, 2013), Harry Potter à l’école des sciences morales et politiques (PUF, 2014), Loi juive, loi civile, loi naturelle (avec Pascal Bacqué, Grasset, 2014), La Puissance du détail (Grasset, 2014). Entretien dans le n°34 « Le Travail », et le n°43 « L’Identité ».

Morin Edgar

Président de l’Agence européenne pour la Culture (UNESCO) et co-directeur de la revue Communications, Edgar Morin est l’auteur d’une œuvre considérable. Ancien résistant et opposant à la guerre d’Algérie, il entre au CNRS en 1950 où il devient par la suite
directeur de recherche émérite. Principal animateur de la revue Arguments qui paraît de 1956 à 1962, ses travaux concernent autant la sociologie, l’anthropologie que l’épistémologie, qu’il envisage dans une perspective non réductrice fondée sur le paradigme de
la complexité. Entretien dans le n°23 « L’Humain ».

Nancy Jean-Luc

Né en 1940 à Bordeaux, Jean-Luc Nancy enseigne la philosophie à l’université des Sciences Humaines de Strasbourg depuis 1968. C’est en 1972 qu’il fonde avec Jacques Derrida, Sarah Kofman (décédée en 1994) et Philippe Lacoue-Labarthe la collection La Philosophie en effet aux éditions Galilée dont il continue actuellement de s’occuper. Auteur d’une œuvre importante, pour une part en collaboration étroite avec Philippe Lacoue-Labarthe, il tente de penser l’être fini de l’homme comme ouverture au jeu d’une existence qui serait à elle-même son propre sens. Entretien dans le n°7 « L’Art ».

Nebenzahl Michel
Professeur à l’université de Nanterre Paris X, agrégé de philosophie, écrivain, philosophe, acteur, psychanalyste, metteur en scène, danseur. Il traduit l’oeuvre de l’écrivain Allemand Thomas Bernhard, et il produit en tant que metteur en scène des pièces de théâtre et d’opéra. Il a enseigné aux Écoles nationales de théâtre de Paris (Chaillot) et de Rennes. En 1999, il fonde l’École et la Compagnie de Théâtre universitaire de l’Université de Paris X-Nanterre, qui compte aujourd’hui 12 réalisations, jouées en France et en Europe. Il fonde un centre de recherche à Ostuni en Italie : théâtre, danse, philosophie, psychanalyse. Il est consacré à deux reprises lors du festival de théâtre de Marrakech : en 2009 et en 2010. Entretiens hors thème dans le n°13 « La Violence » et dans le n°15 « La Justice ».

Negri Toni

Philosophe italien né à Padoue en 1933. Après des travaux consacrés à Dilthey et Weber, Toni Negri publie ses premiers textes sur la pensée politique de Hegel (Stato e diritto nel giovane Hegel, 1958) et la philosophie kantienne du droit (Alle origini del formalismo giuridico, 1962). Dès le début des années 60, il élabore en compagnie d’autres militants (Panzieri, Tronti, Alquati, Asor Rosa…) des analyses, publiées dans la revue Quaderni Rossi, concernant la nature des luttes ouvrières dans la société italienne contemporaine. Cette critique des institutions capitalistes modernes formera la matrice du mouvement « opéraïste », qui se développera notamment au travers des revues Classe Operaia, Contropiano, Potere Operaio. Considéré par la justice italienne comme l’un des cerveaux des Brigades Rouges, il est arrêté et condamné en 1979. Elu député en 1983, il est libéré en vertu de son immunité parlementaire, qui lui est aussitôt retirée, et gagne alors la France où il s’installe. Il y enseigne et publie un certain nombre de textes qui articulent questionnement ontologique et réflexion politique. Après avoir regagné l’Italie en 1997 où il finira de purger sa peine en octobre 2003, il partage aujourd’hui sa vie entre l’Italie et la France. Son livre Empire, écrit en collaboration avec Michael Hardt et publié en 2000, lui vaudra une notoriété internationale. Toni Negri enseigne actuellement au Collège international de philosophie. Entretien hors thème dans le n°24 « La Paix ».

Nussbaum Martha

Née en 1947. C’est aujourd’hui une des philosophes les plus influentes aux Etats-Unis. Après avoir enseigné à Harvard et à la Brown
University, elle a rejoint l’Université de Chicago en 1995 où elle enseigne le droit et l’éthique. Beaucoup la décrivent comme un des esprits universels de notre temps. Lorsque l’on cite son nom, on évoque souvent l’ « avocate de l’humanité » pour paraphraser son cher Sénèque, et d’aucuns la classent comme une néostoïcienne iconoclaste. Elle a notamment publié : The Fragility of Goodness : Luck and Ethics in Greek Tragedy and Philosophy (1986); The Therapy of Desire. Theory & practise in hellenistic ethics (1994); Poetic Justice: The Literary Imagination and Public Life (1995); Cultivating Humanity. A classical defense of reform in liberal education (1997); Upheavals of Thought : The Intelligence of Emotions (2001). Traduction inédite d’un de son texte « Citoyen du monde », dans le n°27 « La Culture ».

Ogilvie Bertrand

Psychanalyste, professeur de philosophie, enseigne à l’Université de Paris X-Nanterre la philosophie politique et la psychanalyse. Il a participé à la fondation du Centre International de Recherche sur la Philosophie Française Contemporaine de l’ENS/Ulm (Ciepfc) avec Alain Badiou et Yves Duroux et il est Directeur de Programme au Collège International de Philosophie. Il a publié Lacan. La formation du concept de sujet (PUF, 1987). Il travaille principalement sur les rapports entre psychanalyse et politique, sur la violence contemporaine et spécifiquement sur les formes exterministes adoptées par les politiques du XXème siècle, ainsi que sur le théâtre populaire et ses dimensions «d’anti-philosophie» au sens de Bataille. Il prépare un livre sur l’École aux éditions Larousse, et un numéro de la revue Théâtre /Public sur « Théâtre (et) politique ». Entretien dans le n°10 « La Société ».

Onfray Michel

Michel Onfray est l’auteur d’une œuvre imposante, originale et engagée, qui tente, depuis une relecture éclairée de Nietzsche, de raviver la tradition hédoniste — celle qui a vu le jour aux temps de la Grèce antique, à Cyrène, puis qui a été oubliée ou négligée. Défenseur d’un « hédonisme philosophique », il tente de penser l’ensemble du champ philosophique à la lumière de ce projet. Il est aussi fondateur de l’Université Populaire à Caen. Entretien dans le n°17 « Le Rire ».

Peillon Vincent

Né en 1960, Vincent Peillon est agrégé et Docteur en philosophie. Il entre au Bureau national du Parti Socialiste en 1994. En 2003, il crée, avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, un courant rénovateur au sein du PS, le Nouveau Parti Socialiste. Directeur de recherche au CNRS de 2002 à 2004, il poursuit ses travaux sur Ferdinand Buisson, sur les origines de la laïcité et sur la tradition du socialisme républicain. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés, notamment, à Maurice Merleau-Ponty (La tradition de l’esprit. Itinéraire de Maurice Merleau-Ponty, Grasset, 1994 ; L’épaisseur du Cogito, éd. du Bord de l’eau, 2004), à Jean Jaurès (Jean Jaurès et la religion du socialisme, Grasset, 2000) et à Pierre Leroux (Pierre Leroux et le socialisme républicain, éd. du Bord de l’eau, 2003). Porte-parole de Ségolène Royal en 2007, réélu au Parlement Européen en 2009, il vient de publier un livre d’entretiens avec Xavier Darcos, consacré à l’École : Peut-on améliorer l’École sans dépenser plus ?, Magnard, 2009. Entretien dans le n°32 « La Politique ».

Pena-Ruiz Henri

Agrégé de l¹université, docteur en philosophie, Henri Pena-Ruiz est Maître de conférences à l¹Institut d¹Etudes Politiques de Paris et professeur de philosophie en Khâgne au lycée Fénelon à Paris. Par ailleurs membre de la commission Stasi sur l¹application du principe de laïcité dans la République, il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels: Les préaux de la République (coord. et rédaction partielle, Minerve, 1992) ; Dieu et Marianne : philosophie de la laïcité (PUF, 1999, 2èéd. 2002) ; Le roman du monde. Légendes philosophiques (Flammarion, 2001) ; Qu¹est-ce que la laïcité ? (Gallimard, 2003) ; Leçons sur le bonheur (Flammarion, 2004) ; Qu’est-ce que l¹École ? (Gallimard, 2005) ; Leçons sur le bonheur (Flammarion, 2004). Entretien dans le n°33 « L’Education ».

Philonenko Alexis

Philosophe né en 1932, professeur honoraire à l’Université de Caen, à l’Université de Genève et à l’Université de Rouen, Alexis Philonenko, auteur d’une œuvre monumentale, est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de la philosophie, et en particulier de la philosophie allemande. Citons, parmi ses ouvrages les plus remarqués, La liberté humaine dans la philosophie de Fichte (1966),  Théorie et praxis dans la pensée morale et politique de Kant en 1793 (1976), Essais sur la philosophie de la guerre (1976), Schopenhauer, une philosophie de la tragédie (1980), L’oeuvre de Kant (1981),  Jean-Jacques Rousseau et la pensée du malheur (1984), L’archipel de la conscience européenne (1990), Le Transcendantal et la pensée moderne (1990), Bergson ou de la philosophie comme science rigoureuse (1994), Chestov et le problème de la philosophie existentielle (1998), Histoire de la boxe (1999), Leçons plotiniennes (2003). Entretien dans le n°13 « La Violence ».

Prost Antoine

Antoine Prost est historien, spécialiste de la période dite « contemporaine ». Il s’est intéressé à l’histoire de la société française au XXe siècle, et aux questions d’éducation tout particulièrement. En dehors de ses travaux de recherche universitaire, Antoine Prost a conseillé Alain Savary lorsqu’il était ministre de l’Education Nationale, et il a assuré une chronique dans Le Monde de l’éducation. Il est aujourd’hui professeur émérite à l’Université Paris-I. Il a notamment publié : Les lycées et leurs études au seuil du XXIe siècle, Rapport du groupe de travail national sur les seconds cycles (Ministère de l’Education nationale, 1983) ; Eloge des pédagogues, (Le Seuil, 1985) ; L’enseignement s’est-il démocratisé ?, Les élèves des lycées et collèges de l’agglomération d’Orléans de 1945 à 1980 (PUF, 1986 et 1992) ; Éducation, société et politiques. Une histoire de l’enseignement en France, de 1945 à nos jours (Le Seuil, 1992) ; Douze leçons sur l’histoire (Le Seuil, 1996) ; Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, t. IV, L’école et la famille dans une société en mutation (depuis 1930) (Perrin, 2004). Entretien dans le n°33 « L’Education ».

Rancière Jacques

Philosophe français né en 1940, professeur émérite de l’Université Paris VIII. Auteur de nombreux ouvrages, il tient aussi une chronique régulière dans Les cahiers du cinéma. Entretien dans le n°13 « La Violence ».

Ricœur Paul

Philosophe français (1913-2005) il a enseigné la philosophie aux Universités de Strasbourg, de la Sorbonne, de Nanterre ainsi qu’à Chicago. Il est directeur du Centre de Recherche Phénoménologique et Herméneutique au CNRS. Traducteur de Husserl, il est l’un des plus grands représentants du courant phénoménologique français et l’auteur d’une œuvre considérable. Il a cherché à élargir la phénoménologie en direction d’une herméneutique philosophique qui fonde un dialogue fécond avec la phénoménologie de la volonté, la linguistique, la psychanalyse, l’histoire et l’exégèse biblique. Entretien dans le n°15 « La Justice ».

Ruby Christian

Docteur en philosophie et enseignant à Paris. Derniers ouvrages publiés : L’interruption, Jacques Rancière et la politique (La Fabrique, 2009) ; Devenir contemporain ? La couleur du temps au prisme de l’art (Le Félin, 2007) ; L’âge du public et du spectateur, Essai sur les dispositions esthétiques et politiques du public moderne (Bruxelles, La Lettre volée, 2006) ; Schiller ou l’esthétique culturelle. Apostille aux Nouvelles lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (La Lettre volée, 2006) ; Nouvelles Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (La Lettre volée, 2005). Entretien dans le n°8 « L’Etranger ».

Salanskis Jean-Michel

Jean-Michel Salanskis s’est présenté, à partir de son expérience actuelle, comme « généraliste post-épisté­mologique tentant de philosopher en affinité avec la phénoménologie mais en prenant en compte la percée ana­ly­ti­que ». Il est actuellement Professeur de Philosophie des Sciences, Logique et Epistémologie à l’Université de Paris X — Nanterre, mais aussi Directeur de programme au sein du Collège International de Philosophie, où il anime actuellement un séminaire intitulé « Action, espace, sens ». Jean-Michel Salanskis développe une « philosophie du sens », philosophie nouvelle qui en outre induit une nouvelle approche de la philosophie elle-même. Entretien dans le n°20 « La Philosophie ».

Schnapper Dominique

Directrice d’études à l’EHESS, membre honoraire du Conseil constitutionnel. Principales publications : La France de l’intégration (Gallimard, 1991), La communauté des citoyens (Gallimard, 1994), La relation à l’autre (Gallimard, 1998), La démocratie providentielle (Gallimard, 2002), Qu’est-ce que la citoyenneté ? (Gallimard, 2000), Qu’est-ce que l’intégration ? (Gallimard, 2005) Diasporas et nations (coll. Chantal Bordes-Benayoun, Odile Jacob, 2006,), La condition juive en France (coll. Chantal Bordes-Benayoun, Freddy Raphaël, PUF, 2009), Une sociologue au Conseil constitutionnel (Gallimard, 2010). Entretien dans le n°37 «L’Egalité».

Sève Lucien

Philosophe et militant communiste, Lucien Sève est l’auteur d’une œuvre considérable qui tente d’articuler la « pensée-Marx » aux savoirs contemporains – de la psychologie et de l’anthropologie à la bioéthique, en passant par le rôle de la dialectique dans les sciences de la nature. Son activité philosophique et militante se joue en dehors des institutions universitaires : membre du Comité central du PCF de 1961 à 1994, directeur des Éditions Sociales de 1970 à 1982, membre actif du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) de 1983 à 2000, il est en outre l’un des initiateurs du projet de retraduction et de republication de l’ensemble des écrits de Marx et d’Engels, la GEME (Grande Édition Marx-Engels). Parmi ses publications les plus importantes : Marxisme et théorie de la personnalité (1969), Une introduction à la philosophie marxiste (1980), Sciences et dialectiques de la nature (1998), Commencer par les fins. La nouvelle question communiste (1999), Qu’est-ce que la personne humaine – Bioéthique et démocratie (2006). Il s’engage à partir de 2004 dans la publication d’une synthèse en plusieurs volumes : Penser avec Marx aujourd’hui, dont le premier tome s’intitule Marx et nous (2004) et le second L’homme. Entretien dans le n°32 « La Politique ».

Sibony Daniel

Écrivain, psychanalyste et philosophe, est l’auteur d’une trentaine de livres. Ancien collaborateur de Lacan, il anime chaque année depuis 1974 un séminaire indépendant consacré aux questions thérapeutiques et aux pratiques créatives et symboliques dans leurs
rapports à l’inconscient. Ses ouvrages les plus récents: Proche-orient psychanalyse d’un conflit (Le Seuil, 2003), L’enigme antisemite (Le Seuil, 2004), Fous de l’origine Journal d’Intifada (Bourgois, 2005), Création, Essai sur l’art contemporain (Le Seuil, 2005). Entretien dans le n°26 « Le Bonheur », et entretien hors thème dans le n°31 « L’Universel ».

Sloterdijk Peter

Né en 1947 à Karlsruhe où il réside. Après une thèse sur la philosophie et l’histoire de l’autobiographie, il publia, en 1983, un essai qui fit grand bruit, La Critique de la raison cynique, traduit en dix-sept langues. Il est recteur de la Hochschule für Gestaltung de Karlsruhe, professeur de philosophie et d’esthétique à Vienne. Il anime depuis le mois de janvier 2004 un « Quatuor philosophique » sur la chaîne allemande ZDF. Ses ouvrages les plus connus sont Essai d’intoxication volontaire : conversation avec Carlos Oliveira (essai traduit par Olivier Mannoni, éd. Calmann-Lévy, 1999), Règles pour le parc humain : une lettre en réponse à la Lettre sur l’humanisme de Heidegger, (traduit par Olivier Mannoni, Mille et une nuits, 2000), La Domestication de l’être (traduit par Olivier Mannoni, Mille et une nuits, 2000), et la somme en plusieurs parties SPHERES, en cours de publication. Débat dans le n°23 « L’Humain ».

Spitz Jean-Fabien

Professeur de philosophie politique à l’Université Paris I-Sorbonne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Il est notamment l’auteur des ouvrages suivants : La liberté politique : essai de généalogie conceptuelle (PUF, 1995) ; L’amour de l’égalité, Essai sur la critique de l’égalitarisme républicain en France 1770-1830 (Vrin/EHESS, 2000) ; John Locke et les fondements de la liberté moderne (PUF, 2001) ; Le moment républicain en France (Gallimard, 2005) ; Abolir le hasard ? Responsabilité individuelle et justice sociale (Vrin, 2008) ; Pourquoi lutter contre les inégalités ? (Bayard, 2009) ; Philip Pettit, le républicanisme (Michalon, 2011). Entretien dans le n°39 « La République ».

Strauss Léo

Philosophe allemand du XXe siècle  (1899–1973), contemporain de Hannah Arendt, de Günther Anders, de Hans Jonas, de Raymond Aron et d’Alexandre Kojève. Spécialiste de philosophie politique, il a particulièrement étudié la tradition classique et les conceptions classiques et modernes du « droit naturel », dans lequel il s’oppose ouvertement aux conceptions de Max Weber sur la sociologie, ainsi qu’à la conception scientifique de la philosophie de Kant et Hegel. Il a aussi étudié l’histoire de la philosophie juive, en particulier dans sa période médiévale. Traduction inédite de l’un de ses plus célèbres textes : « Les trois vagues de la modernité » dans le n°25 « La Modernité ».

Tassin Etienne

Professeur de philosophie politique à l’Université de Paris VII – Denis Diderot. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la pensée politique, et plus particulièrement à l’œuvre de Hannah Arendt dont il est un spécialiste reconnu. A lire notamment: Le Trésor perdu. Hannah Arendt et l’intelligence de l’action politique (Payot, 1999), Un monde commun. Pour une cosmopolitique des conflits (Le Seuil, 2003). Entretien dans le n°29 « L’Action ».

Thomas d’Aquin

Né en 1224/1225 en Italie du Sud, mort en 1274 dans le Latium), Thomas d’Aquin est un religieux de l’ordre dominicain, célèbre pour son œuvre théologique et philosophique. Considéré comme l’un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique, il a été canonisé en 1323, puis proclamé Docteur de l’Église par Pie V, en 1567 et patron des Universités, Ecoles et Académies catholiques, par Léon XIII en 1880. Traductions inédites de textes sur la philosophie première dans le n°20 « La Philosophie ».

Trigano Shmuel

Professeur de sociologie à l’Université de Paris X-Nanterre, président de l’Observatoire du monde juif, directeur de la revue Pardès (éd. In-Press) et de Controverses (éd. de l’Eclat – a cessé de paraître avec son n°18, en 2011). Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés notamment au judaïsme et à son inscription dans le monde social et politique contemporain, et plus particulièrement en France, dont les plus récents sont : Le judaïsme et l’esprit du monde (Grasset, 2011), La nouvelle idéologie dominante. Le postmodernisme (Hermann-Philosophie, 2012. Prix des Impertinents du Figaro, 2012), Politique du peuple juif. Les Juifs, Israël et le monde (François Bourin, 2013). Entretien dans le n°42 « L’Intelligence et la Bêtise ».

Vatin François

Professeur de sociologie à l’Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense, spécialiste de sociologie du travail, de sociologie
économique et d’histoire de la pensée économique et sociale du XIXe siècle. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : Le travail et ses valeurs (A. Michel, 2008) ; Traité de sociologie du travail (Octarès, 2003, 2e édition, 2007) ; Le salariat. Théorie, histoire et formes (La Dispute, 2007) ; Trois essais sur la genèse de la pensée sociologique : politique, épistémologie et cosmologie (La Découverte, 2005) ; Le travail, sciences et sociétés. Essais d’épistémologie et de sociologie du travail (Bruxelles, Éditions de l’Université, 1999) ; Economie politique et économie naturelle chez Antoine-Augustin Cournot (PUF, 1998) ; Le lait et la raison marchande. Essais de sociologie économique (Rennes, PUR, 1996) ; Le travail. Economie et physique. 1780-1830 (PUF, 1993) ; La fluidité industrielle, essai sur la  théorie de la production et le devenir du travail (préface de P. Naville, Méridiens-Klincksieck, 1987). Entretien dans le n°34 « Le Travail ».

Weibel Peter

Artiste, commissaire d’expositions, théoricien de l’art et des médias, Peter Weibel est né en 1944 à Odessa. Il a étudié la littérature, le cinéma, les mathématiques, la médecine et la philosophie à Vienne et à Paris. Il a enseigné dans plusieurs universités en Autriche, en Allemagne, au Canada et aux USA. Il a été conseiller ou directeur artistique de plusieurs événements de renommée mondiale (Ars Electronica à Linz, Biennale de Venise). Depuis 1999, il dirige le Zentrum für Kunst und Medientechnologie (Centre d’art et de technologie des médias) de Karlsruhe. Depuis 1973, il a publié de nombreux essais et articles. Débat dans le n°23 « L’Humain ».

Wiesel Élie

Né en Transylvanie (Roumanie) en 1928, Elie Wiesel est déporté en 1944 à Auschwitz puis à Buchenwald, où périront  ses parents et sa jeune sœur Tsipora. Après des études de philosophie à Paris, Elie Wiesel devient journaliste et publie en 1958 La Nuit, ouvrage dans lequel il raconte son expérience de l’enfer des camps. Citoyen américain depuis 1963, écrivain et Prix Nobel de la Paix en 1986, Elie Wiesel, qui enseigne les sciences humaines à l’Université de Boston, a tout autant défendu la cause des Juifs soviétiques et des Indiens du Nicaragua que celle des réfugiés cambodgiens, des Kurdes, des victimes de la famine, de l’Apartheid et de la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Il est Président de l’Académie Universelle des Cultures, créée en 1992 à Paris sous les auspices du Président de la République Française François Mitterrand. Il a notamment publié Les portes de la forêt (1964), Les Juifs du silence (1966), Célébration hassidique (1975), Le testament du poète juif assassiné (1980), Mémoire à deux voix (avec F. Mitterrand), 1995, Se taire est impossible (avec J. Semprun). Entretien dans le n°24 « La Paix ».